Le Parc Oméga, grâce au soutien de la Fondation, a entamé en 2025, une collaboration avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) dans le cadre d’un projet de conservation de la Rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce désignée menacée au Québec et au Canada.

La rainette faux-grillon de l’Ouest (Pseudacris triseriata) est un minuscule amphibien mesurant à peine 2,5 cm, mais au rôle écologique immense. Son chant cristallin annonce l’arrivée du printemps et témoigne de la santé des écosystèmes humides. En se nourrissant d’insectes et en servant de proie à de nombreuses espèces, elle joue un rôle clé dans la chaîne alimentaire.

Cette petite grenouille, autrefois commune dans les milieux humides, subit un déclin alarmant principalement à cause de la perte et de la fragmentation de son habitat, de l’urbanisation, de la pollution et des changements climatiques. Sa population est maintenant isolée en quelques rares sites, ce qui la rend particulièrement vulnérable à l’extinction locale. Cette espèce à la fois fragile et essentielle à l’équilibre des milieux humides, elle mérite une attention particulière et des actions concrètes pour assurer sa survie.

C’est dans ce contexte que le partenariat entre le Parc Oméga et le MELCCFP vise à soutenir les efforts de reproduction et à renforcer les populations naturelles. Dans le cadre du projet, des adultes reproducteurs sont capturés dans la nature par le ministère et confiés temporairement au Parc Oméga. Ils y séjournent pour une courte période, dans un environnement contrôlé, afin de se reproduire. Une fois la ponte terminée, les adultes sont relâchés dans leur habitat d’origine.

Notre équipe prend ensuite en charge les œufs pondus sur place et assure leur développement. Les œufs éclosent, et les têtards sont élevés au parc jusqu’à leur métamorphose complète. Pendant cette période, nous veillons à leur bien-être grâce à une surveillance rigoureuse, une alimentation adaptée et un environnement sécuritaire. Une fois transformées en jeunes rainettes, elles sont relâchées dans la nature, à des sites ciblés en collaboration avec le ministère.

Cette approche permet d’augmenter considérablement les chances de survie des jeunes individus, lors d’une période particulièrement critique en milieu naturel en raison de la prédation, des maladies, des sécheresses et de la dégradation de l’habitat. En élevant les têtards jusqu’à leur stade juvénile, on réduit fortement les pertes naturelles et on renforce ainsi de manière concrète les populations locales.

Cette première année de collaboration a permis le relâchement de plus de 350 jeunes rainettes, marquant le début d’un engagement à long terme que nous comptons poursuivre chaque année pour contribuer activement au rétablissement de cette espèce en péril.

Ensemble, protégeons cette petite espèce emblématique : faites un don dès aujourd’hui !